le désert va fleurir

je suis dans une drôle de période de ma vie, et cela, indépendamment de la pandémie qui secoue notre humanité. je ne peux pas m’empêcher de prendre du recul pour réévaluer la situation. j’étais tellement confiante et remplie d’espérance pour cette année 2020. mais je me rappelle qu’au tout début du mois de janvier, alors que j’étais dans un temps de dévotion avec le seigneur, j’avais cette forte impression prophétique que l’année n’allait pas être tranquille. d’un point de vue personnel, c’est comme si au plus profond de moi-même, je pouvais voir la gloire de Dieu éclater sans précédent en 2020, mais qu’avant ce déversement abondant, une saison de transition m’attendait (bien mouvementée, finalement). l’espèce de calme (gloire) après la tempête (transition). bien sûr, je ne pouvais pas m’imaginer que d’un point de vue mondial, la terre entière serait à son tour ébranlée par toutes formes de bouleversements naturels et viraux, et même par des révolutions sociales et raciales de grande envergure. en tout cas, de mon côté, l’année commença en force avec une inondation.


le 12 janvier 2020 (je me sens comme dans un reportage de tva nouvelles), mon appartement a été inondé et j’ai dû rapidement quitter les lieux. comme ça devenait compliqué avec le propriétaire, j’ai décidé de résilier mon bail immédiatement et de déménager chez ma mère. c’était un départ brusque, mais la main de Dieu était avec moi, car un mois après, la pandémie est survenue abruptement, sans avis préalable. il va sans dire que j’étais bien heureuse d’être avec ma famille pour ces temps de confinement, car sinon c’est mon moral et mon mental qui en prendraient un coup ! franchement, j’ai traversé la période de transition la plus longue de ma vie. cela n’a rien avoir avec la durée de la période, car en réalité, elle ne s’est échelonné que sur quelques mois. mais elle fut interminable parce que j’ai expérimenté, en peu de temps, de multiples transitions. littéralement, elles ont décidé de faire leur entrée dans ma vie en même temps. même le mot intense ne se qualifie pas pour décrire avec perfection et précision, tout le sentiment éprouvé dans les six derniers mois. les transitions, je les ai vécues à plusieurs niveaux, sur plusieurs plans : professionnel, financier, relationnel et ministériel. sur le plan ministériel, j’ai vraiment senti que le seigneur m’amenait dans une autre direction, dans un nouveau sentier. d’ailleurs, je devais quitter pour le japon afin de mettre un temps à part, pour certes, découvrir et explorer, mais surtout pour saisir l’occasion de rechercher la face de Dieu, loin de mon confort, pour être en mesure de mieux discerner son dessein pour cette saison de ma vie. j’ai vu mon rêve japonais s’envoler sous les radars d’un virus prédominant à l’international. le déni a été mon ami pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que mon Papa si merveilleux, et qui ne voulait surtout pas que je demeure dans cet état malsain, me donna un rema (révélation) puissant, qui me réveilla de l’amertume et de l’incompréhension totale. il m’a ouvert les yeux et m’a propulsée plus haut. en fait, il m’a dit ceci : « ce que je veux faire avec toi, je peux le faire ici tout comme je peux le faire au japon ». vrai ! je ne réalisais pas que l’accomplissement du plan de Dieu dans ma vie n’est pas limité dans un espace ou dans un lieu en particulier. souvent, on se dit, c’est à cet « endroit » ou à cette « conférence » que Dieu va me parler, et pourtant, ce Dieu souverain, peut accomplir son dessein là où il veut, et quand il veut ! Dieu ne s’arrête pas aux limites que parfois nous lui imposons. Dieu surpasse nos limites, nos attentes, nos désirs, car il est le mieux placé pour savoir ce dont nous avons besoin et comment et quand le recevoir.


une transition n’est jamais signe de confort. mais Dieu a clarifié très vite dans mon esprit que tout cela était pour m’amener dans le nouveau qu’il avait pour moi. j’ai énormément grandi spirituellement et émotionnellement à travers toutes ces transitions. j’aime cette citation de paul scanlon, que je traduis comme telle : que la transformation de notre identité soit au centre de la transition plus que le désir d’être dirigé par l’opportunité. ça me parle tellement, car je prend conscience qu’à travers chaque saison de transition, il y a un processus de transformation, et c’est ça le plus important. cela ne veut pas dire que c’est facile de se laisser transformer, mais le fruit qui en ressort sera porteur de vie, et cette vie sera multipliée pour autrui, tout naturellement. Dieu nous taille continuellement avec les circonstances de nos vies pour nous façonner à l’image de son fils Jésus. c’est pourquoi, jacques, serviteur de Dieu, pouvait déclarer avec confiance qu’il est primordial de considérer comme un sujet de joie complète, toute épreuve à laquelle on peut être exposé, sachant que l’épreuve de la foi produit la patience (jacques 1 : 2-3). Dieu utilise chaque situation de nos vies, bonne ou mauvaise, pour la transformer en quelque chose de glorieux. c’est une vérité précieuse dans la parole. aussi, l’identité et l’aiguisement de notre caractère sont beaucoup plus importants que le résultat final et l’opportunité que Dieu place devant nous, car cette nouvelle opportunité nécessitera un caractère fondé sur Jésus. 

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oui, je peux dire qu’à travers cette saison de transition, Papa a travaillé ma patience et ma persévérance dans la foi. je tiens à préciser que la foi, c’est d’espérer en quelque chose qu’on ne voit pas (hébreux 11 : 1) et d’avoir la ferme assurance que ce que Dieu a promis, il a la puissance de l’accomplir (romains 4:21). c’est pas mal ça, l’exercice que j’ai pratiqué durant cette saison. et cela a porté fruit ! aujourd’hui, je vis le nouveau de Dieu avec une identité de fille beaucoup plus ancrée en Jésus qu’au début de tout ce processus. Dieu a été fidèle dans les moindres choses, tout comme dans les grandes choses. il a pourvu financièrement comme jamais durant cette pandémie (je suis encore choquée de l’abondance dont il a rempli ma vie, mon grenier), et m’a même promu d’un point du vue professionnel. aujourd’hui, j’ai la grâce de faire ce qui me passionne et d’oeuvrer pour sa gloire à travers le ministère de la louange, de la composition et de l’interprétation de la musique, de l’écriture de plusieurs textes et de la prédication au travers des capsules vidéos. j’ai vécu chaque pas dans ce processus de transitions multiples. j’ai vu la main de Dieu se déployer tranquillement, mais toujours au bon moment, j’ai vu mon corps se transformer et mon coeur se métamorphoser en quelque chose de bon, de juste et de pur.


quand je pense au mot transition, mon esprit me ramène au livre d’exode, là où le peuple d’israël, sortant tout juste du désert, entama le pas pour se diriger vers la terre promise. cette transition semble inconfortable pour israël, où l’ancien et le nouveau ne semblent pas être en mesure de cohabiter ensemble. où parfois, la pensée de retourner dans nos vieilles habitudes (égypte) semble être une idée plus douce et réconfortante que de les abandonner une fois pour toutes, pour accéder au nouveau (canaan). moins de stress, plus de confort, c’est ce qu’on aime bien se raconter, mais on finit par se mentir à soi-même. cette tension entre l’ancien et le nouveau n’est pas toujours facile. mais voici ce que j’ai appris durant cette transition, en quelques points seulement. j’espère de tout coeur qu’ils seront pour vous une marque d’encouragement. si jamais vous traversez une saison de transition, et qu’elle ressemble à ce long parcours dans le désert, ne vous découragez pas, votre désert va fleurir !


  • Dieu est un Dieu créateur. il crée et multiplie les chemins nouveaux, les voies nouvelles

  • dans cette saison de transition, il s’y trouve un oasis, où Dieu fait jaillir une eau vive, symbole de réconfort,
    de rafraîchissement et de ravitaillement, tant au niveau spirituel que naturel

  • Jésus, Emmanuel, le Dieu qui est avec nous, est présent dans cette transition. beaucoup plus près
    que ce que l’on pense ou croit

  • il faut garder les yeux fixés sur Jésus car du moment que notre regard se détourne,
    la tempête et la tension des circonstances ne sont pas loin pour nous submerger

  • la parole de Dieu est une véritable arme et un puissant refuge pour les pensées qui peuvent aller dans tous les sens.
    elle permet de construire notre foi sur la vérité et de la déclarer malgré notre état de sécheresse

  • Dieu est fidèle peu importe ce que la vie semble vouloir nous faire croire

  • il est important de cultiver ma relation avec Dieu, car c’est une source profonde d’amour. prendre la communion permet d’expérimenter
    Jésus à un autre degré d’intimité 

  • chaque transition est une opportunité que Dieu utilise pour travailler notre identité. chaque transition est une
    phase de préparation et d’apprentissage

  • chaque saison renferme un cadeau, et c’est à nous de le découvrir. ce cadeau deviendra la clé pour ouvrir
    la porte du nouveau


ésaïe 41 : 17-20

les malheureux et les indigents cherchent de l'eau, et il n'y en a point;
leur langue est desséchée par la soif. moi, l'éternel, je les exaucerai;
moi, le dieu d'israël, je ne les abandonnerai pas.
je ferai jaillir des fleuves sur les collines, et des sources au milieu des vallées;
je changerai le désert en étang, et la terre aride en courants d'eau;
je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier;
je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble;
afin qu'ils voient, qu'ils sachent,
qu'ils observent et considèrent
que la main de l'Eternel a fait ces choses,
que le Saint d'Israël en est l'auteur.

| arielle nkambou |