le parfum vivant

pas plus tard qu’il y a deux semaines, j’ai reçu le coup de fil d’un de mes amis de la france qui m’a partagé un projet fort intéressant qu’il avait sur son coeur et qu’il aimerait chapeauter avec moi, comme collaboratrice. c’est avec joie que j’ai accepté cette belle opportunité de développer une thématique qui me tient particulièrement à coeur, et dont j’ai bien hâte de vous partager. en vue de bien me préparer pour l’élaboration de la première partie du projet, j’ai décidé d’exploiter ma fibre recherchiste pour trouver des références bibliques qui pourraient apporter un ancrage solide au sujet sélectionné. pendant ma fouille peu exhaustive, je suis arrivée nez à nez avec un verset qui a totalement résonné dans mon esprit, et ce, à ma grande surprise. littéralement, c’est comme si le verset avait émis un son que mon esprit, sans le savoir, capta parfaitement. la fréquence interceptée par mon esprit correspondait à la vibration d’une révélation fraîche et nouvelle, cachée derrière ce passage. il est fort probable que le St-Esprit était dans le coup. le passage qui a attiré mon attention se trouve dans 2 Corinthiens 2, verset 15. j’avais déjà lu ce verset, certes, mais c’est comme si le St-Esprit l’éclaira d’une autre manière, et je pouvais, par un angle différent, le comprendre autrement, comme jamais auparavant. je n’ai eu d’autre choix que de m’arrêter pour mieux digérer le verset.

nous sommes,
en effet, pour Dieu
le parfum de Christ,
parmi ceux qui
sont sauvés et parmi
ceux qui périssent


en lisant ce passage, je me suis demandée : quel type de parfum est-ce que je dégage ? celui de Christ ou celui du monde ? celui de la vie ou celui de la mort ? derrière la simplicité et la douceur du mot parfum, il existe une réalité frappante. nous avons tous une odeur corporelle, agrémentée, pour ceux qui possèdent un parfum, par l’utilisation d’une variété de fragrances pour embaumer nos vêtements, pour habiller notre personnalité ou même notre humeur. mais après avoir lu ce texte biblique, je réalise aussi que nous avons tous une odeur spirituelle, et celle-ci, monte directement vers le Père, qui la sent et l’analyse : pour certains, l’odeur que Dieu perçoit est une odeur qui lui est agréable, pour d’autres, c’est une odeur nauséabonde, voire désagréable. pour ma part, je crois que la différence entre l’odeur agréable et l’odeur désagréable, c’est Jésus. plus précisément, dans quelle mesure utilisons-nous la fragrance Jésus ?

est-ce que nous portons ce parfum, Jésus, uniquement les dimanches matins ?
est-ce que nous nous parfumons de ce Jésus seulement lorsqu’une occasion joyeuse se présente, comme un mariage ?
est-ce que nous nous couvrons de ce parfum Jésus seulement en circonstances éprouvantes ?
est-ce que nous nous aspergeons de ce parfum Jésus uniquement lorsque la tentation a atteint son apogée ? 
est-ce que nous laissons l’arôme de ce parfum Jésus nous transformer, nous émonder ?
est-ce que nous préférons plutôt la fragrance d’un autre parfum; la fragrance de l’orgueil ? de la jalousie ? de l’envie ? de la comparaison ? de la haine ? de la peur ?

quel parfum portes-tu et quelle essence répands-tu autour de toi ?

je sais une chose, le parfum de Christ, est le meilleur des parfums. c’est un parfum non périssable, éternellement bon, qui émane une odeur douce et agréable pour le Père, qui nous comble entièrement et qui en se répandant, à la capacité de donner la vie (de mener à la vie), à tous ceux qui nous entourent. wow, je veux ce parfum ! et en plus, il est gratuit. gratuit, pour tous. accessible pour tous. toi et moi. quel cadeau divin, ce parfum Jésus.

si on remonte un peu plus loin dans la bible, à l’époque de moïse, les aromates, les huiles, l’encens et les parfums existaient déjà. être parfumeur était bien plus qu’un métier, cela relevait du domaine de l’art. sur le mont sinaï, Dieu s’entretint avec moïse et lui révéla, avec précision, les différents systèmes de lois (morale, spirituelle, civile, cérémonielle) à respecter dans le cadre de l’alliance établie avec le peuple. à travers la loi cérémonielle, Dieu donna aux israélites, des instructions claires et détaillées pour la construction du sanctuaire, afin de lui préparer une demeure; une habitation où il pourra habiter au milieu d’eux. Dieu exigea la construction de plusieurs types d’autels, dont celui des  holocaustes (Exode 27) et celui des parfums (Exode 30). une brève description de ces autels est nécessaire pour comprendre la signification d’être « le parfum de Christ », dans le fameux passage de 2 Corinthiens 2:15.

autel des holocaustes  situé dans le parvis (cour extérieure), des sacrifices étaient offerts à Dieu quotidiennement. le sacrifice consumé par le feu était d’une agréable odeur à l’Éternel (lévitique 2:2) et rappelle au peuple que c’était le seul mo…

autel des holocaustes

situé dans le parvis (cour extérieure), des sacrifices étaient offerts à Dieu quotidiennement. le sacrifice consumé par le feu était d’une agréable odeur à l’Éternel (lévitique 2:2) et rappelle au peuple que c’était le seul moyen d’expiation des péchés (de recevoir le pardon)

cette offrande représentait la consécration du peuple, malgré leur souillure et leur indignité, Dieu a fait le choix d’habiter au milieu d’eux

autel des parfums  placé au fond du Lieu saint, séparé du Lieu très saint par un voile intérieur, le parfum aromatique que l’on brûlait sur l’autel était sacré, pur et sain (exode 30:35)  représentation symbolique de l’adoration (pure) du peuple (im…

autel des parfums

placé au fond du Lieu saint, séparé du Lieu très saint par un voile intérieur, le parfum aromatique que l’on brûlait sur l’autel était sacré, pur et sain (exode 30:35)

représentation symbolique de l’adoration (pure) du peuple (imparfait) qui démontre l’honneur et le respect du peuple à l’égard de Dieu

fait intéressant, deux évènements se produisaient en même temps, et ce de façon quotidienne (matin et soir) : l’encens était brûlé sur l’autel des parfums (adoration pure) en même temps qu’un sacrifice était offert à Dieu, consumé par le feu, sur l’autel des holocaustes (consécration entière). la simultanéité de ces deux cérémonies souligne la corrélation étroite entre le fait d’adorer Dieu (parfum) et le fait de se consacrer à lui, comme sacrifice vivant, pour le servir (holocauste). le parfum de l’adoration et le parfum de la consécration montaient en même temps vers Dieu. de ce fait, Dieu se plaît, non seulement dans une adoration authentique et sincère, mais également dans une consécration pure et totale. encore une fois, l’adoration et la consécration sont intiment liées, et l’une n’existe pas sans l’autre : adorer Dieu, c’est se consacrer à Lui, se mettre à part pour servir son nom, sa parole et son peuple. marie madeleine déversa un parfum de grand prix sur la tête de Jésus comme signe d’adoration authentique et comme symbole de consécration complète. c’est pourquoi son histoire est encore racontée aujourd’hui, car le parfum de son adoration et de son sacrifice a marqué Jésus, et le Père s’est réjouit de l’odeur de ce parfum ! n’oublions pas que Jésus est l’exemple par excellence d’une vie d’adoration et de consécration parfaite et complète.

si on ramène le tout à nous aujourd’hui, Jésus, l’agneau parfait et sans tâche s’est livré lui-même à Dieu, pour nous, par amour et pour la rédemption de nos fautes. il s’est offert à Dieu comme une offrande et un sacrifice sur cet autel en forme de croix. il a été crucifié et cloué sur le bois. Jésus est devenu péché pour nous et le sacrifice ultime, complet et parfait, par lequel nous avons obtenu justice devant Dieu (2 Corinthiens 5:21). l’odeur de ce sacrifice est montée vers Dieu comme un parfum de bonne odeur, doux et agréable (éphésiens 5:2). lorsqu’on accepte Jésus, on reconnaît ainsi son sacrifice et son parfum devient le nôtre. il habite maintenant en nous et par lui, nous avons été justifiés, pardonnés, sauvés, délivrés et guéris. la gloire du Fils brille sur nous et le Père a marqué nos coeurs de son sceau d’adoption : nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui (Romains 8:17).

aujourd’hui, nous pouvons nous unir à Christ, à travers sa mort et sa résurrection, alors que nous marchons dans notre nouvelle identité en tant que nouvelle créature née en Christ (Romains 6:3-5). le doux parfum du sacrifice de Jésus se mélange à notre odeur spirituelle, et Dieu porte alors vers nous, un regard favorable. finalement, le parfum Jésus est un produit accordé par grâce, un cadeau qu’on ne mérite pas et qui embaume notre vie d’amour. considérons-nous comme morts au péché, une fois pour toutes, et comme vivants pour Dieu en Jésus. comme nous sommes vivants, libérés du péché, offrons-nous nous-mêmes à Dieu et mettons-nous à sa disposition comme des instruments pour faire ce qui est juste (Romains 6:13). tout comme Jésus s’est offert comme sacrifice, nous aussi nous avons cette opportunité de nous offrir à Dieu comme sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu (Romains 12:1), dégageant le merveilleux parfum de Jésus ; ce parfum qui rempli notre temple. le parfum de Christ que nous portons avec joie et en toute liberté, est un rappel continuel à Dieu que l’odeur de ce Jésus qui s’est sacrifié, pour mettre un terme définitif au pouvoir de la mort, est agréable aux yeux de Dieu. d’ailleurs, lorsqu’il nous regarde, il voit son Fils, c’est pourquoi, comme son Fils vit en nous, partout où nous allons, le parfum de Jésus, le parfum de son sacrifice ultime, est en nous et nous rend agréable aux yeux du Père. Dieu n’a pas hésité à faire de notre corps l’habitation de son Esprit, malgré notre imperfection humaine. quel privilège nous avons d’être les hôtes de son Esprit. il est donc important de demeurer consacré à Dieu. notre consécration, celle de s’offrir comme sacrifice vivant, produit une odeur qui est douce et agréable à Dieu et qui révèle une adoration authentique. au travers de nous, le Seigneur répandra notre parfum, son parfum partout où nous irons. et cette odeur qu’Il répandra au travers de nous, c’est la bonne odeur de Christ (la bonne nouvelle).

si je peux conclure ainsi, je dirais que la seule fragrance digne d’être portée, c’est celle de Jésus; le Christ ressuscité et glorifié. Il est ce parfum vivant et unique. nous sommes mandatés par Dieu pour être des porteurs de sa fragrance, de son parfum. en d’autres mots, nous sommes porteurs de sa nature, de son esprit, nous sommes nous-mêmes des parfums vivants et uniques. l’odeur que nous dégageons et qui monte vers Dieu est directement reliée à la fragrance que nous portons. est-ce que cette fragrance reflète Jésus ou une image falsifiée de Jésus ? est-ce que cette fragrance reflète la nature de Jésus et sa volonté ou notre nature et notre volonté ? est-ce que le parfum que nous dégageons reflète la vie de Christ et les oeuvres puissantes de l’Esprit qui agit en nous ou reflète le fruit de nos propres efforts pour obtenir le succès et fabriquer notre bonheur ? quel parfum dégages-tu ? quelle odeur le Père perçoit-il de toi ? une odeur de vie ou une odeur de mort ? je t’invite vraiment à prendre position. si ton odeur n’est pas celle de Christ, il te sera impossible de plaire à Dieu, car lorsqu’il nous regarde, il voit son Fils, en nous.

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| arielle nkambou |